Avocat, écrivain et bédéaste, l’auteur de « Tyrannie » est un homme pluriel. À bientôt cinquante ans, le ténor du barreau de Paris vient de publier son premier roman aux éditions Grasset. Défenseur plaidant la cause de Charlie Hebdo dans l’affaire des caricatures de Mahomet, il a fait du droit de la presse sa spécialité. Maître Malka aime les médias et les médias le lui rendent bien.
Dans cet ouvrage, il est aussi question de l’avocature et de la conception de la justice.
Bienvenue en Aztracie !
« Les Rimah furent décimés quand les fondamentalistes aztrides accédèrent au pouvoir par les urnes. » En imaginant une dystopie judiciaire, le narrateur nous interroge sur le sens même de la justice et de la démocratie.
Réflexion.
La tyrannie c’est le totalitarisme permis par la démocratie. Toutes les tyrannies ont été et sont d’abord légitimées par l’adhésion des citoyens qui ensuite la subissent.
L’histoire se déroule à Paris. Raphaël Constant défend un prisonnier politique accusé d’avoir assassiné l’ambassadeur d’Aztracie en France. Et comme souvent, dès qu’il s’agit du métier d’avocat pénaliste, un conflit de loyauté apparaît. Ce livre n’oppose pas l’État de droit à la tyrannie du « bien ». Le romancier nous met en garde contre la dangerosité du manichéisme et une vision binaire de nos sociétés. Puisque la morale publique ne peut exister, la négation des différences au nom de l’égalité n’est que foutaise.
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C’est avec un style rédactionnel concis et une structure équilibrée que l’avocat tient son lectorat en haleine jusqu’à la fin du récit. « Suspense » est le Maître mot de ce roman que vous trouverez dans toutes les bonnes librairies.